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droits de l'homme - Page 3

  • La Ligue des droits de l’Homme appelle au combat pour les libertés et la démocratie

    Communiqué LDH

    Lors de son audition au Sénat sur la question de la manifestation contre la « mégabassine » de Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a remis en cause les subventions publiques attribuées à la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Cette menace est d’une particulière gravité. La LDH a été créée par des esprits résistants mus par l’impérieuse nécessité de combattre l’injustice antisémite faite au capitaine Dreyfus, au nom de la raison d’Etat.

    Elle a depuis lors été de tous les combats historiques de la République : la loi de 1905 sur la laïcité, les projets d’émancipation, la lutte contre le fascisme et l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Elle a toujours travaillé dans un souci de dialogue franc et constant avec les institutions. Sous le régime de Vichy, elle fut dissoute et grand nombre de membres de la LDH résistants furent arrêtés, assassinés et/ou déportés. Elle s’est reconstituée pour participer à la reconstruction d’une France meurtrie par les atrocités de la guerre et de l’occupation. Elle n’a eu de cesse de se mobiliser pour soutenir les projets de liberté, d’égalité et de fraternité en défense permanente de l’Etat de droit.

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  • Justice pour Pinar Selek

    Alors que va s’ouvrir en Turquie un nouveau procès contre la franco-turque résidant en France, des personnalités parmi lesquelles les Nobel Shirin Ebadi et Annie Ernaux et l’ancien garde des sceaux Robert Badinter appellent, dans une tribune au Monde, le gouvernement à protester officiellement auprès des autorités turques.

    Le 31 mars 2023, un procès va s’ouvrir à Istanbul à la demande de la Cour suprême de Turquie. Ce sera la mise en accusation d’une parole libre, de l’intelligence critique, de la démocratie. Ce procès sera le dernier d’une longue série qui s’étend sur vingt-cinq années à l’initiative du pouvoir turc et dont la sociologue Pinar Selek est la cible.

    Que reproche le pouvoir turc à Pinar Selek ? Tout. Qu’a-t-elle fait ? Rien. Rien de répréhensible, rien d’illégal, rien de scandaleux. N’empêche : ce rien est en trop, il dérange. C’est un rien qui parle de sujets dérangeants dont la seule évocation vaut blasphème pour le pouvoir.

    En démocratie, ce rien-là s’appellerait liberté de conscience ou encore liberté de la recherche, voire liberté, tout court. En Turquie, il expose à la vindicte cruelle d’un gouvernement pour qui ces libertés ne sont que désordre, qui en bannit la mémoire et réprime sauvagement ceux – et plus encore celles – qui auraient l’audace de s’en réclamer, publiquement ou non. Pinar Selek en a fait l’expérience douloureuse.

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  • Turquie : appel à soutien et solidarité avec Pinar Selek, victime de harcèlement judiciaire

    Le 21 juin 2021, l’agence de presse officielle turque a annoncé l’annulation, par la Cour Suprême de Turquie, du quatrième acquittement de Pinar Selek qui avait été prononcé le 19 décembre 2014. Pinar a été condamnée à la prison à perpétuité et un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre. Avant ce dernier rebond judiciaire, Pinar a comparu dans le cadre de trois procédures, qui ont toutes constaté son innocence.

    Emprisonnée et torturée pour ses recherches sociologiques sur les Kurdes, les trans, les objecteurs de conscience, les enfants à la rue, les prostituées… qui gênaient le pouvoir turc, celui-ci a décidé de faire d’elle une « terroriste ».

    En 1998, à la suite de l’explosion d’une bonbonne de gaz au marché aux épices (« le marché égyptien ») d’Istanbul, l’écrivaine est accusée d’avoir posé cette bombe et elle a été emprisonnée pendant deux ans et demi.

    Cet acharnement politico-judiciaire du pouvoir turc, qui dure depuis 25 ans, s’inscrit dans un contexte de répression inouïe visant toutes les personnes qui défendent la démocratie et l’Etat de droit. A quelques mois d’élections cruciales pour le régime, les plus hautes instances judiciaires aux ordres du pouvoir veulent faire taire toute velléité de contestation.

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  • Urgence Algérie : contre la répression, solidarité internationale

    La dégradation de la situation des droits humains en Algérie est plus que jamais préoccupante. Tous les faits établis et documentés par des organisations locales et internationales attestent d’une dégradation permanente et de violations manifestes des droits et libertés fondamentaux, depuis le 21 juin 2019, avec une aggravation et une accélération depuis mars 2020, au début de la pandémie du Covid-19.

    A travers cette vague répressive les autorités algériennes tentent de briser définitivement la dynamique émancipatrice, citoyenne et pacifique que constitue le mouvement populaire dit « Hirak » depuis le 22 février 2019. Pour ce faire, les autorités n’ont eu de cesse de diversifier le spectre de la répression à l’égard de toutes les citoyennes et tous les citoyens : de celle ou celui qui exprime son opinion, notamment sur les réseaux sociaux, jusqu’au dirigeant associatif ou politique, sans oublier la mise en détention, au prix d’allégations fallacieuses ou arbitraires, de journalistes, d’avocats, de syndicalistes et de défenseurs des droits humains. Toutes les catégories sociales, toutes les professions sont ciblées dans toutes les régions d’Algérie. La pénalisation de tout engagement citoyen touche en fait toutes les organisations autonomes, indépendantes du régime (associations de la société civile, notamment de défense des droits humains, partis politiques de l’opposition démocratique) et leurs responsables incarcérés et condamnés pour leurs engagements au sein du mouvement citoyen, le Hirak.

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  • Au Pérou, la répression violente contre les manifestations 

    Le Pérou traverse une crise politique de longue date qui s’est intensifiée au début du mois de décembre par des actions de protestation contre le nouveau gouvernement. Une flambée de violences a gagné le pays. Plus de vingt personnes ont été tuées, dont des mineurs. Point sur la situation.

     

    Les manifestations en cours au Pérou font suite à la destitution de l’ancien président Pedro Castillo qui avait tenté de dissoudre le Congrès national, le 7 décembre. Le Tribunal constitutionnel et le Congrès ont rejeté cette décision et Pedro Castillo a été arrêté le jour même. En signe de protestation contre le Congrès et les nouvelles forces politiques en place, des mobilisations se répandent dans le pays. Les forces de sécurité usent de méthodes répressives violentes pour contenir les manifestations.  

    La nouvelle présidente, Dina Boluarte, doit mettre fin au recours excessif à la force contre des manifestants et utiliser toutes les ressources disponibles afin de protéger la vie et l’intégrité des personnes blessées.

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  • Iran : Mohsen Shekari, premier manifestant exécuté depuis le début du soulèvement

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  • Autopsie et leçons de « l’accueil » à la française

    La sagesse, comme la simple humanité, aurait dû conduire à offrir aux rescapés de l’Ocean Viking des conditions d’accueil propres à leur permettre de se reposer de leurs épreuves et d’envisager dans le calme leur avenir. Au contraire, outre qu’elle a prolongé les souffrances qu’ils avaient subies, la précipitation des autorités à mettre en place un dispositif exceptionnel de détention a été la source d’une multitude de dysfonctionnements, d’illégalités et de violations des droits : un résultat dont personne ne sort gagnant.

    Dix jours à peine après le débarquement à Toulon des 234 rescapé.es de l’Ocean Viking - et malgré les annonces du ministre de l’intérieur affirmant que toutes les personnes non admises à demander l’asile en France seraient expulsées et les deux tiers des autres « relocalisées » dans d’autres pays de l’Union européenne - il apparaît qu’à l’exception de quatre d’entre elles, toutes sont désormais présentes et libres de circuler sur le territoire français, y compris celles qui n’avaient pas été autorisées à y accéder. Ce bilan, qui constitue à l’évidence un camouflet pour le gouvernement, met en évidence une autre réalité : le sinistre système des « zones d’attente », qui implique d’enfermer systématiquement toutes les personnes qui se présentent aux frontières en demandant protection à la France, est intrinsèquement porteur de violations des droits humains. Depuis 2016, la principale association pouvant accéder aux zones d’attente, l’Anafé, le rappelle : « il est illusoire de penser pouvoir [y] enfermer des personnes dans le respect de leurs droits et de leur dignité ». Ce qui s’est passé dans la zone d’attente créée à Toulon en est la démonstration implacable.

    Pour évaluer a posteriori la gestion à la fois calamiteuse et honteuse du débarquement des naufragé.es sauvé.es par le navire de SOS Méditerranée, il faut rembobiner le film :

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